mercredi 14 décembre 2011

L'eau, argument environnemental pour passer au bio...

La recherche de la qualité de l'eau peut être un des moteurs de la démarche de conversion de l'agriculture au bio et faciliter ainsi l'approvisionnement des cantines. C'est ce qui a été à l’origine de la démarche de la ville de Lons-le-Saunier (précédent post).
L'Agence de l'eau Rhône-Méditerranée et Corse, qui dépend du ministère de l'Ecologie et du Développement durable, vient de présenter un rapport très inquiétant qu'a décrypté Bioaddict:
Pollution de l'eau : 50% des bassins Rhône-Méditerranée et de Corse gravement contaminés
"Le rapport annuel 2010 sur la qualité des eaux des bassins, nappes phréatiques et rivières, de la zone Rhône-Méditerranée et de Corse est accablant. Les pesticides et l'artificialisation des cours d'eau sont les principaux accusés.
Après avoir effectué, avec ses partenaires, près de 3 millions d'analyses dans près de 1500 sations, 729 cours d'eau, 74 plans d'eau, 570 eaux souterraines, 20 eaux côtières dans le bassin Rhône-Méditerranée ; et dans 38 cours d'eau, 6 plans d'eau, 18 eaux souterraines et 13 eaux côtières de Corse, elle a en effet constaté que la pollution était supérieure aux normes de qualité dans un contrôle sur deux. 
Et ce sont les pesticides et les altérations physiques des rivières (modification du débit, seuils et barrages, endiguement...) qui constituent les principaux accusés."
Des pesticides interdits encore retrouvés

"L'Agence de l'eau a également identifié, dans 60% des rivières et 45% des nappes phréatiques destinées à l'alimentation en eau potable, 6 pesticides pourtant interdits depuis 2003: le métolachlore, l'atrazine, la simazine, la terbuthylazine, l'oxadixyl et le diuron, interdit depuis 2008. Leur présence dans les eaux courantes prouve qu'ils sont encore utilisés. 
La principale matière active à l'origine de la contamination des nappes d'eau souterraine en 2010 est l'atrazine déséthyl déisopropyl, produit de dégradation de l'atrazine"

Rappelons qu'en Côte-d'Or nous sommes quasiment en tête du bassin du Rhône et que nous avons donc une part de responsabilité dans ces pollutions.

L'expérience de Lons-le-Saunier: détermination et audace.

Mme. Christine Combe nous a présenté hier la démarche de la ville de Lons-le-Saunier concernant ses cantines, lors du Café citoyen organisé par Cap21 à Dijon et animé par Eugène Krempp, agriculteur Bio, Délégué Départemental de CAP21.
Afin d'améliorer la qualité de l'eau qui se dégradait en  2001 et éviter par anticipation des frais importants pour la dénitrification, la ville a mis en place une politique de protection des terres afin de réduire pesticides et engrais. La première étape a été de convenir avec les agriculteurs, moyennant compensation financière, de limiter les produits sur 220ha. Cette démarche a porté ses fruits mais de manière insuffisante. 
La seconde idée a donc été de convertir les agriculteurs au bio à proximité des zones de captage.
A la même époque, côté cantine, le cuisinier Didier Thévenet n'était pas satisfait de la qualité du pain qui engendrait beaucoup de déchets. Il a donc initié la démarche au niveau de la restauration collective en utilisant une farine biologique locale pour le pain. Un seul producteur a suffit pour couvrir les besoins des 5000 repas /jour! 
Le cuisinier faisait aussi le constat qu'il n'arrivait pas à accéder aux produits locaux de qualité (Comté, Morbier, viande, etc.) La principale difficulté se situait au niveau de l'appel d'offre, qui ne permettait pas de favoriser des critères locaux (aujourd'hui c'est possible et aussi pour le bio). Avec audace, il a trouvé comment contourner ce problème en achetant des bêtes vivantes. Aujourd'hui, 54 éleveurs fournissent en tout 200 bêtes par an suivant un cahier des charges très strict et la totalité de la viande de boeuf est bio. La bête est valorisée au maximum au travers des repas, ce qui a permis au chef d'exercer ses talents en proposant des plats parfois oubliés. Cela a également pour conséquence de limiter les pertes et de faciliter l'approvisionnement, car commander le même morceau pour 5000 repas engendre en temps normal un abattage massif qui demanderait un développement plus important de la filière d'élevage bio.
La cuisson à basse température a permis aussi différents progrès: en organisation, la viande est cuite le soir et prête le lendemain matin ; elle réduit moins car elle perd moins d'eau et consomme moins d'énergie, ce qui a permis globalement de lisser les prix.
Les yaourts, fromages et laitages sont eux aussi passé au bio et local, en générant moins d'emballages.
Les plats de conditionnement en plastique ont été abandonné pour de l'inox car ils généraient trop de déchets. 
Ce point nous parait important car le bisphénol-A (produit de conservation des plastiques qui s'accumule dans l'organisme et perturbateur endocrinien) qui a été récemment interdit sur les biberons est relargué lors des changements de température.

Concernant les légumes, 7 maraîchers bio s'organisent sur environ 50ha (en rotation). Certains terrains ont été cédés par des éleveurs (déjà en bio) ce qui a permis d'économiser les 3 années de conversion qu'impose le cahier des charges bio. Le foncier est à Lons-le-Saunier, comme partout en France un enjeu important. Les jeunes maraîchers formés au bio au Lycée de Montmorot ont beaucoup de difficulté à trouver des terres et les organismes en charge de la maitrise foncière favorisent l'agriculture conventionnelle. La mise en place du  bio pour la cantine a donc nécessité une forte détermination des élus.

Aujourd'hui, La cuisine centrale de Lons est un exemple en France dans sa démarche: 3000 repas scolaires, 1000 repas à l'hôpital, 300 repas pour personnes âgées, 200 repas en entreprise, 500 repas sur place (chacun peut y déjeuner, alors si vous visitez Lons...) ! Une filière Bio locale. Un coût moyen de denrées alimentaires de 1,70 euro par repas scolaire en 2010.


Lons le Saunier, c'est près de Dijon, prenons le bus avec nos élus et allons leur rendre visite!


En attendant, Cap21 prévoit un second rendez-vous le 17 janvier afin d'évoquer les perspectives sur le dijonnais.

Quelques articles:


Journée découverte de la restauration collective... par fondationnaturehomme

mardi 13 décembre 2011

La ceinture maraîchère, comme une évidence...

Le mouvement du colibri (initié par Pierre Rabhi) a réalisé une fiche pratique sur la thématique de la ceinture maraîchère autour des villes. Voir cette fiche
On pense autour de Dijon, aux jardins familiaux de Plombières, aux vergers en lanières sous Fontaines-les-Dijon, Daix, Hauteville, à Marsannay et un peu partout essaimés autour de l'agglomération. Ces "formes" du paysage péri-urbain ont résisté aux remembrements et maintenu une pratique vivrière.

Elles pourraient être l'amorce d'une recomposition de cette ceinture nourricière...


vendredi 2 décembre 2011

La ville passe commande à la campagne dans l'Eure.

Bioaddict nous propose un article intéressant sur l'agglomération Seine-Eure qui "passe commande à la campagne" (une idée évoquée sur ce blog pour l'agglo de Dijon
"L'Agglomération Seine-Eure, dans la région Haute-Normandie, propose à des maraîchers des terres à exploiter pour du maraîchage biologique." 
Un peu comme le fait BARJAC, la communauté de commune a d'abord engagé une politique d'acquisition de terrains et lance maintenant un appel aux agriculteurs pour cultiver selon son cahier des charges. 
 "Ainsi, 80 hectares sont consacrés aux grandes cultures et 30 hectares au maraîchage. "Ce projet ambitieux s'adresse aux personnes qui sont prêtes à s'installer et à investir dès 2012 - 2013, avec une formation et/ou expérience en maraîchage biologique. Les postulants devront être capables d'intégrer leur projet dans une dynamique de territoire durable, en partenariat avec la collectivité et les acteurs locaux" précise l'agglomération Seine-Eure dans son communiqué. 
De plus, le projet devra être économiquement viable (installation, agrandissement) et respectueux de l'environnement, tourné principalement vers les débouchés locaux (vente directe, restauration collective...).
A terme, on peut imaginer que, dans ce modèle de développement, la ville acquiert :
 - une forme d'autonomie alimentaire par cette production locale, 
- une maîtrise environnementale (ce qui est recherché dans l'Eure pour la qualité de l'eau) 
- une maîtrise des dynamiques foncières en zone périurbaine (limiter les lotissements et l'étalement urbain) 
- une maîtrise sanitaire des pollutions de l'habitat péri-urbain (voir cet article).

Passer les cantines au bio, produire local, maîtriser le développement urbain, préserver l'environnement et la santé des producteurs et des consommateurs... On attend quoi ? 

Oui au Bio ! 

jeudi 1 décembre 2011

Une légumerie bio auto-promue par des producteurs bretons

« On croit en notre filière, donc on investit pour la développer. » Sept producteurs bretons de légumes bio ont joint l'acte à la parole. Ils sont aujourd'hui à la tête de Bretagne bio équité, un nouvel outil de transformation avec lequel ils s'ouvrent les portes de la restauration collective publique. (Lire l'article complet sur Paysan Breton)
"Ma cantine bio" a enquêté sur le sujet 
(Lire l'article sur "macantine bio")
Découvrir le site de la légumerie.

lundi 28 novembre 2011

Le Bio en recul à la cantine de Dijon?

9% de bio dans les commandes de la cuisine centrale selon les derniers chiffres qui nous avaient été communiqués en juin... Nous nous interrogeons sur les trois derniers mois de l'année quand au maintien de ce chiffre. 
Lorsqu'on regarde de près les menus qui nous sont communiqués pour octobre, novembre et décembre, il semble bien que le bio soit en net recul :


Le pain qui accompagne tous les repas est produit avec de la farine AB.
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Octobre 2011: sur 15 repas

Ingrédients bio:
Pain d’épice, Omelette nature, Semoule
Crudités et fruits non bio:
Concombre, Raisin Muscat, Céleri, Betteraves, Poire, Salade, Framboisier, Carottes, Prunes, Asperges, Raisin muscat, Batavia, Ananas, Pomme, Tomates, Raisin, Salade.

Novembre 2011: sur 20 repas
Ingrédients bio:
Yaourt, Semoule,Omelette, Pain d’épice, Lentilles, Poulet
Crudités et fruits non bio:
Bananes, Betteraves, Pommes, Batavia, Orange, Concombre, Asperge, Poire, Salade, Tomate, Carottes, Batavia, Ananas, Orange, Concombre, Clémentine, Betterave, Banane, Céleri, Salade, Poire,Pomme, Carottes, Tomate, Maïs.

Décembre 2011: sur 12 repas
Ingrédients bio:
Semoule
Crudités et fruits non bio:
Salade,  Clémentine, Concombre, Orange, Salade, Céleri,  Betterave, Ananas, Tomate, Maïs, Carottes, Pomme, Batavia, Clémentines.
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Quelles conséquences sur la santé?
Rappelons que c’est en premier lieu sur les fruits et légumes que reposent les enjeux de santé...Par exemple, une pomme issue de l'agriculture conventionnelle ne sera pas épluchée et contiendra souvent des résidus de pesticides (voir une enquête sur le raisin).

Même en petites quantités les substances seront nocives en mélange dans notre organisme, c'est "l'effet cocktail". En effet, pour ces molécules complexes, ce n'est pas la quantité qui fait le poison. (cf Criigen) "Des expositions prolongées à des faibles doses amplifient généralement de cinquante fois l’effet perturbateur endocrinien. L’accumulation persistante de ces produits dans les organismes n’en est que plus préoccupante sur la santé publique et l’environnement."
Les organismes de nos enfants, plus petits et en croissance sont plus sensibles aux produits. C'est pourquoi la cantine est un enjeu majeur.

Difficile de s'approvisionner?
Deux liens : 
Loc'Halles BourgogneProposé par le conseil régional de Bourgogne, le site loc-halles-bourgogne.fr a pour but de faciliter la mise en relation des fournisseurs de produits bourguignons et des acheteurs de la restauration collective publique et privée. 

Alors, comme beaucoup de villes qui ont déjà pris ce chemin, il est urgent que Dijon et son agglo passe au bio, sérieusement et durablement !


lundi 21 novembre 2011

Bio et local en restauration collective : c'est possible !

A voir ce reportage qui nous parle de l'expérience à Charleville Mézières en région Champagne-Ardenne, où l'agriculture biologique est en plein essor grâce à l'introduction du bio et local dans les cantines.
A voir par tous nos acteurs et décideurs locaux !

Il est urgent de se mettre en marche ! 

Les climats c'est bien, les terroirs aussi !

samedi 19 novembre 2011

Christophe Demangel, un chef de cantine engagé, signe notre appel !


"Après 10 ans comme cuisinier dans la restauration gastronomique, Christophe Demangel a décidé de mettre son savoir-faire au service de la restauration collective. C’est ainsi qu’il arrive en 2001 à la cantine du collège Jules Grévy de Poligny, dans le Jura, avec un objectif : transmettre sa passion de la cuisine aux adolescents. 10 ans plus tard, il partage son expérience avec Alim’gouv, en précisant ses 10 commandements à l’usage des chefs de cantine."

« Les 10 commandements d’un chef engagé »
"1 – Tu utiliseras des bons produits 
Privilégie les circuits courts, les produits bio et sous label de qualité. 
Ne cède pas à la facilité de commander depuis ton bureau à partir de prospectus de fournisseurs : vas voir les producteurs et sélectionne tes produits !"
Voir la suite ici....

Fervent du bio, local et des produits de qualités, il va même jusqu'à introduire des morilles dans un repas "zéro déchets" en collaboration avec l'ADEME ! 
Un exemple à suivre alors même que  Dijon entame sa semaine européenne de la réduction des déchets sur le thème du gaspillage alimentaire


Merci à lui ainsi qu'à tous ceux qui ont signé notre appel !

Duc: 15 000 poulets industriels bio par semaine d'ici 2015...

"Les premiers poulets bio de la Marque Duc devraient arriver dans les magasins d'ici 6 mois, le temps de construire dans l'Yonne, pour commencer, deux unités de production pouvant accueillir 9600 poulets. Ensuite Duc construira 11 autres bâtiments en Bourgogne, avant la fin 2012. L'objectif affiché est de construire 45 bâtiments dans la région d'ici 2015, et de produire 15 000 poulets bio par semaine"
(article Bioaddict.fr)


Industriel et bio... deux mots pour un paradoxe... bio préfère s'associer à local, car être local c'est mieux en qualité et en fraîcheur, plus respectueux du milieu de production et moins gourmand en énergie (infrastructure et transport)...


Il y a donc urgence à passer les élevages en bio localement avant que l'industrie elle-même n'engage sa conversion, à une échelle qui rendra toute tentative locale caduque...


Oui au Bio !
Signez et faites signer notre Appel ! 

vendredi 11 novembre 2011

Bernard RONOT, paysan bio retraité et vice-président de Graines de Noé nous apporte son soutien.

Bernard Ronot est pour nous un témoin important de l'agriculture locale. Installé à Chazeuil (21), il a connu le travail des champs avec les chevaux, a pratiqué l'agriculture chimique, qu'il a arrêté à 55 ans pour passer au bio. 


Il est aujourd'hui vice-président de l'association "Graine de Noé" et conserve une centaines de blés anciens en culture.
Voici quelques extraits de son témoignage dans le livre "Voyages autours des blés paysans" Ed. Réseau Semences Paysannes:
"Quand on a mis l'ammonitrate sur les anciennes variétés qu'on avait encore à l'époque, elles n'ont pas supporté à la récolte. C'était de véritables galettes plaquées au sol. Inrécoltables. Il a fallu les abandonner et voici qu'est arrivé le Vilmorin 27. Le moteur, l'ammonitrate, le 27, c'était la révélation. Mais l'ammonitrate c'est une drogue. C'est un pétard pour nos blés, comme celui que prennent les jeunes. Et si le blé s'en est servi, l'herbe qui était autour aussi. C'était le vulpin, qui a
commencé à dépasser le blé. Et là les techniciens phytosanitaires nous ont trouvé l'isoproturon : "~ 150 grammes dans 400 litres ». On a essayé et ça a marché! Comment voulez-vous qu'on ne soit pas convaincu?"
"On a fait cela pendant 30 ans et on a triplé voire quadruplé nos rendements. Puis un Jour une Jeune technicienne en phytosanitaires, qui sortait de l'école est venue me voir, Elle me dit "Monsieur Ronot vous êtes un inconscient ". Pour nous, les recommandations de mettre des gants, une combinaison et un masque pour épandre les pesticides à tête de mort, n’étaient pas sans nous interpeller et à la fin des années 80 nos meilleures terres s'asphyxiaient, nous commencions à déceler des nitrates dans l'eau du robinet, il était bien évident que les pesticides prendraient le même chemin. Alors on a tourné la page, on est passé à la bio. j'avais 55 ans."



Osons la Bio ! Pétition nationale

Les Bioconsomacteurs ont mis en place récemment une pétition: Osons la Bio ! 
Elle s'adresse aux candidats à la présidentielle 2012
"

UN CONSTAT AMER

  • Malgré une dynamique de conversion sans précédent, la bio représente en France 3 % de la surface cultivée, ce qui la situe au 22ème rang européen
  • En dépit d’objectifs publics ambitieux, moins de 2 % des ingrédients dans la restauration scolaire publique sont bio
  • Et, pendant ce temps là, la France est toujours le 1er consommateur européen de pesticides (+2 % depuis 2008) condamnée par l’Europe régulièrement pour non respect des directives environnementales (qualité de l’eau, algues vertes, etc.)

OBJECTIF : 20 % DE TERRES BIO EN 2020

Pour une bio présente partout : soutien accru à l’installation et la conversion en bio des agriculteurs (accès au foncier, formations, investissements dans la recherche publique en bio et dans la structuration de filières 100 % bio).
Avec quels moyens ?
Relèvement de la TVA sur les pesticides (actuellement 5,5 %) et suppression des fonds publics pour les technologies OGM en agriculture !
Pour une bio locale accessible à tous : création d’un plan national pour l’alimentation locale, bio et solidaire avec notamment :
  • Minimum 20 % d’ingrédients bio à tous les menus dans la restauration scolaire publique
  • Soutien aux circuits courts dont les "paniers solidaires"
  • Information et sensibilisation des citoyens à la bio
Avec quels moyens ?
Fin des aides publiques favorables aux agro-carburants  !
L’agriculture doit nourrir les Hommes.
"
Ya pas qu'à Dijon que ça bouge...
Signons pour obtenir ces engagements !
http://action.bioconsomacteurs.org/

jeudi 10 novembre 2011

Le Pr G.E. SERALINI, Président du Conseil Scientifique du CRIIGEN signe l'appel le bio dans les cantines !


Chercheur de renom et Président du Conseil Scientifique du Comité de Recherche et d'Information Indépendantes sur le génie Génétique, Gilles-Eric SERALINI a mis en évidence avec ses équipes de recherches de nombreux abus concernant les tests de pesticides et leur dangerosité cachée du public par l'industrie. 

" En France et en Amérique du Nord, j'ai tenté de comprendre les causes de mystérieuses maladies qui progressent sournoisement : cancers, mutations génétiques, perturbations hormonales, de la reproduction. Nous nous sommes rendus compte que les polluants pouvaient contaminer toutes les formes de vie, et qu'ils ne se gênaient plus pour le faire en nombre.
L'ampleur du désastre m'est apparue : l'air, l'eau, la terre, les aliments et nos corps recèlent ces contaminants en les accumulant année après année, souvent plus durables que nous : résidus de pétrole, de plastiques, d'encres, de pesticides... Ils ont des effets combinés et à long terme. L'espèce humaine est en sursis. " 
Mais G-E Séralini a aussi découvert que "Nous pouvons nous dépolluer" et tel est le titre de son dernier ouvrage (aux Ed. Josette Lyon).
" Ce livre apporte les preuves que nous pouvons nous dépolluer, tant au niveau de nos organismes avec de nouveaux types de médicaments pour nous détoxifier, que de notre société.
Mais il ne servirait à rien de le faire sans arrêter les sources de pollution : il convient de prévenir avec des méthodes plus efficaces, et pour cela changer en profondeur nos éducations, notre économie, notre agriculture intensive et d'OGM. Il sera aussi nécessaire de diversifier nos ressources en énergie, avec un système qui tienne compte des impératifs puissants de la biologie, de la vie. La chance est ouverte, il n'est pas trop tard, et nul ne sait combien de temps cette porte le restera."
Passons vite au bio !
Merci à lui pour son soutien !

dimanche 6 novembre 2011

230 signatures! On continue ! Oui au Bio, Dijon + Agglo !

230 !
C'est le nombre de signatures (papier+Internet) atteint ce WE, grâce à la diffusion de notre appel lors de l'évènement "Pesticides : On passe à l'action" organisé par Veille au Grain !



vendredi 4 novembre 2011

Cantines, Amaps, resto, simple consommateurs...La ville doit passer commande à la campagne pour la nourrir

À se promener dans la campagne autour de Dijon, on regarde ces grandes étendues de céréales et on s’interroge à qui peut bien servir tout ce grain? Et où sont les légumes ?...

Les liens entre la ville et la campagne sont malheureusement rompus...
Le projet d'une ceinture verte nourricière permettra de retisser des liens clairs entre ville et campagne, entre agriculteurs et urbains !

La ville compte sur la campagne:
-850 familles sont sur liste d'attente pour des paniers AMAP à Dijon. (Voir le site qui fédère la création d'AMAP à Dijon)
-Nous constatons chaque mois une stagnation de la part de bio dans les menus des cantines: nous en voulons plus et plus vite !

La campagne bloquée :
- l'agglo mobilise des terrains, parfois de manière importante pour se développer et parfois sur des terres à haut rendement agricole...
- les décideurs du monde agricole ne s'engagent pas sur la voie du bio pour nos campagnes, laissant les agriculteurs dans la compétition et l'auto-destruction (fermeture des petites exploitations au profit des plus grandes ; pollution des nappes ; intoxications lors des manipulations des produits, destruction de la qualité des sols, etc.)
Nous souhaitons que nos territoires restent vivants, économiquement, socialement et biologiquement...

"La ville doit passer commande à la campagne pour la nourrir"
et ainsi recréer des échanges et une re-connaissance du monde rural. 
Nous avons la chance d'avoir dans notre région des terres très fertiles. Nous demandons à nos élus de nous engager sur la voie de la production locale et bio.
Nous savons qu'ils ont le pouvoir de mobiliser facilement des terres pour construire la ville alors pourquoi pas pour la nourrir?

Signez notre appel !

vendredi 14 octobre 2011

"Le nombre de fermes biologiques explose en Bourgogne"

A lire l'article du Bien Public, les résultats optimistes de l'ORAB (Observatoire Régional de l’Agriculture Biologique en Bourgogne) dans son rapport sur la progression des fermes bio en 2010, tout va bien... On fait d'énormes progrès en Bourgogne: le bio "explose" même... 
Certes ces résultats sont encourageants, mais relativisons un peu car la politique d'incitation de conversion au bio reste  timide face au monde de l'agriculture conventionnelle. 
Ainsi, si l'on parcourt le rapport (télécharger le rapport "ORAB 2011"), on s’aperçoit que "Le ratio SAU bio/SAU(surface agricole utile) totale atteint 2,3% (contre 1,8% en 2009) ; la moyenne nationale étant de : 3%" ... Nous sommes donc en retard sur les autres régions et encore à grande distance de l'agriculture conventionnelle! 
Il faut donc que l'ensemble des décideurs du monde agricole et nos élus donnent l'impulsion pour un changement massif de notre modèle agricole! #ouiaubio ! 
 A noter aussi qu'en côte d'Or, le taux de progression du maraîchage bio (qui intéresse les cantines..) est sous la moyenne régionale...

mercredi 12 octobre 2011

Passer au bio, c'est revaloriser le travail de la terre !


En Bourgogne comme partout en France, tout semble se passer comme dans l'industrie pour nos campagnes: fertiles ou pas, on licencie et on ferme... 
Fallait-il appliquer le modèle productiviste avec une agriculture intensive ? 
Les paysans ont disparu et laissent les terres à ceux qui ont su devenir des business farmer, quitte à abandonner l'élevage, le fourrage, le maraîchage ! 
La campagne perd sa valeur "nourricière" et devient un territoire banal voire spéculatif, où la pression urbaine n'a plus aucun mal à étaler ses lotissements. C'est alors l'urbanisme du village qui devient à son tour inconsistant... 
Face à ce cercle vicieux d'effondrement social et économique de nos campagnes, le bio apparaît comme un véritable projet d'avenir !


Voir aussi l'article:

La France a perdu le quart de ses exploitations agricoles en 10 ans





vendredi 7 octobre 2011

Le maire de Barjac, signe l'appel "pour une cantine 100% bio à Dijon"

"Le bio c'est le bon choix de santé et d'avenir des hommes et de la Terre"



Extrait du site du Film "Severn, la voix de nos enfants"


Profondément attaché à sa région, Édouard Chaulet est maire de Barjac depuis 21 ans et conseiller général du Gard.

Soucieux du bien-être des enfants de la commune, ce professeur d’histoire à la retraite a décidé d’introduire l’alimentation biologique dans le restaurant scolaire de l’école*. Afin d’assurer un approvisionnement de proximité pour la cantine de Barjac, EdouardChaulet implique sa commune dans le rachat et la conversionen bio du domaine de “La Grange des prés” situé à trois kilomètres.


Cette remarquable initiative a suscité un véritable engouement qui ne se limite plus à la seule commune de Barjac : une pratique de coopération intercommunale s’est instaurée avec les villages voisins.Tout un état d’esprit local favorable au basculement vers un autre type d’alimentation se met en place localement : le boulanger sert des boules de pain bio, l’épicerie locale commercialise des légumes provenant de maraîchers locaux et sur le marché, les agriculteurs bio vendent leur production.

* Édouard Chaulet était le personnage central dans Nos enfants nous accuseront, le précédent film de Jean-Paul Jaud.
Merci à Edouard CHAULET, Maire de BARJAC qui nous apporte son soutien en signant notre appel "pour une cantine 100% bio à Dijon!"

mercredi 5 octobre 2011

"Les pollutions agricoles pèsent lourd sur la facture d'eau" ...quel rapport avec notre appel ?

Dans l'article d'hier du journal 20 minutes, les pollutions agricoles sont pointées du doigt...

"Les excès d’azote et de pesticides coûteraient entre 1.000 et 1.500 millions d’euros aux ménages français. Un rapport du Commissariat général au développement durable (CGDD), publié le 30 septembre, alerte sur les coûts d’épuration des eaux polluées par l’agriculture: pour les ménages des localités les plus touchées, les dépenses supplémentaires pourraient atteindre 494 euros par ménage ou 215 euros par personne et par an. [...] Le coût complet de dépollution du stock des eaux souterraines serait supérieur à 522 milliards d’euros"

On reproche au bio d'être plus cher... en effet, les produits maraîchers bio ne bénéficient pas de subventionnements et viennent pour l'instant trop souvent de loin, ce qui implique un coût de transport (achetez local !). Mais la production bio, par définition,  ne pollue pas  et ne détruit pas les sols. Par conséquent, la qualité de l'eau est préservée, c'est donc un coût en moins pour les familles...

Selon l'INSEE : "La dépense moyenne en alimentation d’un ménage du premier quartile frôle les 2 700 € annuellement" 
Selon le rapport cité dans l'article, "pour les ménages des localités les plus polluées, ces dépenses supplémentaires pourraient atteindre 494 €/ménage
Le coût moyen annuel pour les familles de l'alimentation issue de l'agriculture "conventionnelle", si l'on prends en compte la dépollution nécessaire de l'eau, serait plutôt de 3194 €
A cela on doit ajouter encore les frais de santé que nos ministères n'ont pas encore évalués...

Une ceinture nourricière et respectueuse de l'environnement autour de Dijon ? Et pourquoi pas?
Sachant que le bio nous épargne ces frais de dépollution et agit favorablement sur notre santé, notre collectif de parents souhaite que le passage au bio des cantines de l'agglomération aille de pair avec de profonds changements dans les pratiques agricoles, afin de faire diminuer la facture sanitaire et environnementale que nos familles payent aujourd'hui

mardi 4 octobre 2011

Aujourd'hui en dessert à la cantine de Dijon, il y avait....

....du raisin Muscat ! 
Voici, pour illustrer le pourquoi de notre appel, un petit reportage de la TV suisse sur la question du muscat d'origine européenne...

Avancez jusqu'à la 14ème minute pour voir le reportage en question


Raisin de table : vous reprendrez bien un peu d'insecticide?





lundi 3 octobre 2011

Merci à Béatrice et Jean-Paul JAUD pour leur signatures !

Béatrice et Jean-Paul JAUD, respectivement productrice et réalisateur de "Nos enfants nous accuseront" ont répondu à notre appel et ont signé à leur tour l"Appel pour une cantine 100% bio à Dijon" !


Dans un petit village français au pied des Cévennes, le maire a décidé de réagir en faisant passer la cantine scolaire en Bio. Ici comme ailleurs, la population est confrontée aux angoisses contre la pollution industrielle, aux dangers de la pollution agro chimique. Ici commence un combat contre une logique qui pourrait devenir irréversible, un combat pour que demain nos enfants ne nous accusent pas.




Film incontournable sur la question des cantines bio, nous le recommandons à tous les parents qui souhaitent comprendre le pourquoi et le comment de notre action !



"Severn, la voix de nos enfants", est un nouveau chapitre autour de la question de notre agriculture et de notre alimentation, que nous avons hâte de découvrir, et de partager pourquoi pas autour d'une projection dijonnaise !
Merci à Béatrice et Jean-Paul JAUD pour leur soutien !

Lydia et Claude Bourguignon signent l'appel pour une cantine bio à Dijon !

Lydia et Claude Bourguignon ont signé la pétition pour une cantine 100% bio à Dijon !






Ces deux scientifiques Côte-d'Oriens fondateur du LAMS http://www.lams-21.com/ à Marey-sur-Tille sont des spécialistes de renommée internationale des sols .
Ils militent pour restaurer la biodiversité des sols de terroirs.
Leur approche, partant de l'analyse des sols, montre à quel point notre modèle agricole actuel est voué à l'échec. 
Ils interviennent également dans le film de Coline SERREAU: 
"Solutions locales pour un désordre global"
ainsi que dans "Le temps des grâces" de Dominique Marchais


Merci à eux pour leur soutien !