mardi 16 octobre 2012

Comment on nourrit le monde ? Les Moissons du futur

Marie-Monique ROBIN 
viendra à Dijon au cinéma l'Eldorado, 
le 24 novembre à 20h30, 
pour nous présenter son dernier film 
"Les Moissons du Futur".

"Comment nourrir les 9 milliards d'habitants annoncés en 2050 ? Une émission de télévision a convaincu Marie-Monique Robin de poursuivre ses investigations sur l'urgence de produire autrement. 

Président de l'Association nationale de l'industrie agro-alimentaire, Jean-René Buisson y affirmait qu'aucune alternative aux pesticides n'était possible et qu'une agriculture bio entraînerait une baisse de la production de 40 % pour une hausse des prix de 50 %. Rapporteur spécial pour le droit à l'alimentation des Nations unies, Olivier de Schutter, lui, prétend exactement le contraire. Qui croire ? Enquêtant aux quatre coins du globe, la journaliste a rencontré des paysans qui ont renoncé à ces insecticides et pesticides dont les coûts indirects colossaux — pollution, énergie et santé publique — ne sont jamais pris en compte."

Plus d'infos sur le site d'Arte...








lundi 8 octobre 2012

Semaine du goût ?



Alors que Dijon présente sa candidature pour être la Citée de la Gastronomie, et que se déroule "la semaine du goût 2012" (cette semaine*),   nos enfants mangeront, comme toutes les semaines, des fromages industriels à la cantine de Dijon...
Bonbel, Saint-Paulin,  P'tit Louis, ainsi que le Pick et Croq' (aux polyphosphates,  phosphate de sodium et huile de palme).

Pourtant la cuisine centrale de Dijon a été mise en place "pour arrêter d'ouvrir des boites de conserves" nous a confié un élu ! 
Alors pourquoi ces produits sont-ils "placés" dans les menus ? Afin de conditionner nos petits consommateurs en devenir ?
Car, il faut dire la vérité, ces "produits laitiers" sont des gadgets commerciaux au goût quelconque !  Pour nous les faire avaler, les sociétés qui les produisent s'achètent une image attractive et s'appuient sur des allégations de santé et de grandes campagnes publicitaires. 
L'agroalimentaire investit d'ailleurs massivement dans la publicité car le produit en lui-même n'est pas vendeur...(Voir cette étude importante de Que choisir sur l'influence de la publicité sur notre comportement alimentaire)
Nous sommes en droit de nous demander comment nos marmots apprendrons à apprécier les goûts et les saveurs qui font partie de notre patrimoine si on les habitue quotidiennement à ces produits de l'agro-industrie? 
Et quel avenir pour les fromages locaux, traditionnels et artisanaux si les futurs consommateurs s'en détournent?

Dans notre belle Bourgogne fière de sa gastronomie, n'y-a-t-il pas moyen de proposer des produits laitier d'abord locaux ou/et bio? Mont-d'Or, Cîteaux, Mâconnais, Comté, Morbier, Époisses, Chèvres,  nous avons l’embarra du choix !
De plus, ces produits ont un cahier des charges exigeant sur la provenance de leur lait et leur fabrication : sans additifs, sans-OGM et parfois bio ! 
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(* La semaine du goût se déroule du 15 au 21 octobre - Elle est largement soutenue par des grands groupes de l'agroalimentaire comme Nestlé/Maggi... voir le site)

Dans une grande librairie de Dijon, on promeut une certaine idée de la gastronomie !

mercredi 3 octobre 2012

Valence, c'est bio, c'est bon! Au même prix, avec les agriculteurs!

4200 repas sont produits par jour à la cuisine centrale qui distribue Valence, Bourg-lès-Valence et Portes-lès-Valence.




La démarche est clairement annoncée :
"Cantines de Valence, maintenant c'est bio, c'est bon ! 
Au même prix, avec nos agriculteurs"
Ce slogan  s'adresse aux familles mais en même temps aux producteurs locaux...
Il incite la filière à se développer.


Voici aussi ce qu'indique le site de la ville:

Un axe politique fort

La santé publique est l’objectif principal visé par la démarche municipale.
La Ville souhaite également favoriser les circuits courts. En tant que préfecture du 1er département bio de France, c’est tout naturellement que Valence participe au développement de la filière bio locale. A travers cette mesure, le but est aussi de relancer les marchés locaux en favorisant la proximité.

Meilleur et pas plus cher

Avec 15 produits bio et locaux entrant dans la composition des menus contre 4 auparavant, la municipalité respecte son objectif initial qui était de 20% de produits bio dans les repas, dans le respect du cadre fixé par le Grenelle de l’environnement et en adéquation avec les recommandations du Programme national nutrition santé (PNNS). La cuisine municipale dispose également d’une légumerie, permettant de préparer des produits frais.
Le prix des repas reste le même pour les familles, soit entre 1,42 et 4,55 euros. Ce tarif est déterminé en fonction du quotient familial.
Cette reprise de la restauration scolaire en interne s’inscrit dans le cadre de la création d’un service commun de restauration scolaire au sein de Valence Agglo Sud Rhône-Alpes, qui verra le jour le 1er janvier 2013 pour les communes de Valence, Bourg-lès-Valence et Portes-lès-Valence.

Comme beaucoup de villes, Valence a compris que la réussite d'une cantine qui passe au bio nécessite des actions à plusieurs niveaux:
  • sensibiliser parents et enfants, notamment par le biais de projets pédagogiques,
  • sensibiliser et former les personnels en cuisine et en salle,
  • communiquer et porter politiquement le projet pour stimuler la filière bio locale,
  • travailler avec ses agriculteurs en soutenant les installations ou les conversions en bio,
  • mettre en place une coordination efficace de la filière afin de répondre à la demande.